Un tas de drapeaux rouges volant dans les airs, Bernd 📷 Dittrich (@hdbernd) Hôtel de Ville de Marseille, 2022. Trouvée sur Unsplash.com

Les proches de Mélenchon ? Je m’en méfie. Voici pourquoi.

Il y a actuellement, et comme souvent, tout une controverse autour des positions de Jean-Luc Mélenchon et de ses proches. Cette fois-ci, c’est parce qu’ils refusent de qualifier de « terroristes » les actes barbares du Hamas du 7 octobre dernier. Avant, c’était pour d’autres déclarations provocantes ou agressives. Plus tard, ce sera pour d’autres raisons encore. Car déranger est une ligne de conduite pour Jean-Luc Mélenchon, le fort en gueule et en rhétorique.

On m’interroge : « et toi, tu en penses quoi, de Mélenchon ? Vous êtes alliés dans la NUPES, non ? »

Comme je l’expliquais dans ce billet, je suis engagé en politique depuis mes 17 ans. Et je suis confronté au cercle des proches de Mélenchon depuis mes 20 ans, alors que j’étais étudiant à l’Université de Nanterre. Depuis lors, partout où j’ai milité (Université de Nanterre, Paris, Drancy, Le Mans), les proches de Mélenchon ont toujours été des adversaires ou de fourbes alliés… Ils n’ont vraiment jamais joué le jeu du collectif et de la construction d’une alternative à gauche, même face à la droite. Précisons que je ne les confonds pas avec tous les militants de son parti et encore moins avec les électeurs et électrices du même monsieur.

J’en ai croisé, des proches de Mélenchon…

A l’Université de Nanterre (92) (où il y avait Danielle Simonnet 1 et Raquel Garrido 2, désormais Députées), le groupe des militants mélenchonistes, qui contrôlait l’UNEF-ID locale, voulait garder toute la représentation étudiante juste pour eux, et m’ont dit qu’il n’y avait pas de place pour des listes associatives (l’équivalent de listes citoyennes, dans le milieu étudiant). Ils m’ont même dit que Nanterre était leur « territoire » !
C’était pourtant en 1992, au moment du sommet de Rio. Et nous étions déjà écologistes. Nous avons dû batailler contre eux alors que nous leur avions proposé une alliance derrière eux ! Résultat, au bout de trois ans, nous les écrasions et avons remporté toutes les élections de l’université. Ce qui m’a valut trois agressions physiques !

Signe de flèche rouge sur le mur de béton blanc et brun, North Vancouver, Canada, par Randy Laybourne. Trouvée sur Unsplash.com
Signe de flèche rouge sur le mur de béton blanc et brun, North Vancouver, Canada,
par Randy Laybourne. Trouvée sur Unsplash.com

A Paris, Danielle Simonnet et ses amis n’ont jamais voulu jouer le jeu avec les écologistes, faisant toujours bande à part. Préférant d’ailleurs risquer que la gauche dans son ensemble perde, et, en tout cas, que ce soient les socialistes qui l’emportent face aux écologistes.

A Drancy (93), avant mon arrivée dans cette ville, les mélenchonistes locaux d’alors ont présenté un candidat dissident contre le candidat écologiste, pourtant désigné dans un accord électoral de toute la gauche, laissant ainsi la voie très libre à la droite et au FN.

Au Mans, leur candidat a été désigné tête de liste pour les élections régionales, dans un accord régional qui laissait les écologistes être devant dans les autres départements. Je n’ai jamais vu le candidat, un ancien assistant parlementaire européen de Jean-Luc Mélenchon… Qui, une fois élu, n’a jamais pris contact avec nous. Puis s’est parachuté à l’autre bout de la région pour se faire élire Député… sans démissionner de son mandat à la région.

Alliance ou pas alliance ?

Bref, j’ai moyennement confiance envers les représentants du cercle proche de Mélenchon. Pour les autres LFI (La France Insoumise), je pense effectivement que certains doivent être fréquentables. J’en ai d’ailleurs rencontré à Drancy puis au Mans. Et j’ai plaisir à échanger avec eux. Pour, plus tard, construire une liste alternative à la majorité actuelle ?


  1. Danielle Simonnet a été employée au cabinet du ministre délégué à l’enseignement professionnel, un certain Jean-Luc Mélenchon, en 2000. Elle a aussi quitté le PS, suivant Jean-Luc Mélenchon, pour rejoindre le Parti de gauche, dont elle devient secrétaire nationale. ↩︎
  2. Raquel Garrido a notamment été l’avocate de Jean-Luc Mélenchon et de sa fille. ↩︎

La photo « Un tas de drapeaux rouges volant dans les airs » est de Bernd 📷 Dittrich et je l’ai trouvée, libre de droit, sur Unsplash.com

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